“Mercredi”, saison 2 : “C’est exactement la même chose, mais en plus alambiqué”


Corbeaux assassins, gargouilles et loups-garous, le tout sur fond de mystère, d’humour sarcastique et de décors tempétueux à la Tim Burton : la deuxième saison de Mercredi est de retour sur Netflix, et elle donne envie de promener ses automnes en été.

Sorti ce mercredi 6 août, ce second volet explore peu ou prou les mêmes allées macabres que la saison précédente. L’adolescente retourne à la Nevermore Academy (sorte de Poudlard mais sans les sorciers), où elle doit “supporter la bêtise de ses camarades tout en résolvant une affaire de meurtre métaphysique”, résume le Los Angeles Times.
Pourtant, “la magie de la première saison n’opère plus”, regrette le quotidien américain.
Le pitch des quatre premiers épisodes de cette seconde saison (la suite est attendue pour le 3 septembre) est le suivant : après avoir passé son été à se plonger dans Le Livre des ombres pour apprivoiser ses dons de voyance, notre personnage éponyme retourne à l’école. Mais, (surprise !) rien n’y est plus comme avant !

“Mercredi se retrouve bientôt accaparée par un mystère inattendu, qui l’entraîne à la découverte de secrets troublants sur le village de Jericho et son histoire avec les Marginaux”, résume Variety.
Le hic ? Le mordant qui faisait le sel de la série n’est plus franchement de la partie.
“Cette deuxième saison manque de contraste, regrette The Hollywood Reporter. Elle est sinistre à souhait – la production et les costumes sont toujours aussi remarquables –, pas dénuée d’humour, et recèle quelques trésors de bizarrerie, comme il se doit quand on voit le monde à travers le regard de Tim Burton (qui a réalisé deux de ces quatre premiers épisodes)”, concède le magazine américain.
Mais “le plus surprenant, c’est la vitesse à laquelle Mercredi semble avoir épuisé toutes ses surprises”.
“C’est exactement la même chose que dans la première saison, mais en plus alambiqué et sans la patte de Jenna Ortega [l’actrice principale]”, tacle encore le magazine américain, déçu.
“La série a perdu de son charme morbide.”
Le quotidien américain Los Angeles Times
“Dignes d’un soap, les ficelles donnent une intrigue cousue de fil blanc”, déplore encore le quotidien britannique The Independent.
“Bien moins sombre qu’elle n’aimerait le croire, la série reste désespérément convenue : une héroïne qui ne se sent pas à sa place, pour un récit initiatique rehaussé d’un soupçon d’enquête et d’une touche de surnaturel pour faire bonne figure.”
Le quotidien britannique The Independent
Pour The Hollywood Reporter, cette nouvelle saison est si conventionnelle que la tâche la plus difficile est de la différencier de la première, et “des arcs narratifs quasi-identiques que l’on a vus dans d’autres séries comme Les nouvelles aventures de Sabrina, Percy Jackson et les Olympiens, ou l’ensemble de la saga Harry Potter.”
Certaines critiques sont plus conciliantes : Variety trouve la seconde saison aussi palpitante que la première, et si The Guardian lui concède “quelques défauts” (qu’il se garde bien de nous décrire), il trouve cette saison “délicieusement flippante, bourrée d’humour et de rebondissements.”—

Courrier International